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 Un prêtre et un feraï [Fausto].

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Vidal Guardio

Vidal Guardio


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MessageSujet: Un prêtre et un feraï [Fausto].   Un prêtre et un feraï [Fausto]. I_icon_minitimeSam 14 Nov - 16:15

Un prêtre et un feraï


    Suite aux évènements sordides qui s’étaient déclarés ces temps derniers à Roccianera, les habitants de la ville ne sortaient guère plus de chez eux. Le marché hebdomadaire du samedi avait cependant eu raison de leurs craintes, et une foule bruyante se pressait déjà autour des étalages des commerçants et des carrioles des colporteurs.

    Sûrement se croyaient-ils à l’abris au milieu de toute cette agitation, ils pensaient certainement que le danger ne les frapperait pas en place publique… Comme ils se leurraient. En ces temps troublés, le mal avait étendu son empire au delà de toute frontière, nul lieux ne lui réchappait. Il était absolument partout : dans les ruelles, dans les sous-bois, en place publique et même à la tête de la ville. Les Roccianeriens avaient beau se cacher, courir ou fuir, chacun d’entre eux était condamnés. Il n’y avait plus pour eux, nulle autre voie que celle de la mort.

    A ce moment même, alors que tous étaient attablés autour des étagères de viandes, de fromages et de melons, nul ne prenait gare à l’homme qui observait la scène derrière la fenêtre d’un bar attenant.

    Vidal vida sa chope d’un trait et la reposa sur la table avec fracas. Le bruit fit sursauter un soiffard qui s’était assoupi. Ce dernier s’apprêta à maugréer, mais devant le regard peu amène que lui lança le feraï, il se ravisa. Cet éclair de lucidité dans son esprit aviné venait très certainement de lui sauver la vie.

    Le Feraï siffla la serveuse, signe qu’il exigeait qu’elle vienne lui remplir sa chope vide, et vite. La jeune femme avait l’habitude d’être malmenée par les clients, aussi elle connaissait par cœur les regards appuyés et les commentaires grivois. Elle avait appris à faire avec, et n’avait aucun mal à esquiver les mains avides qui se tendaient sur son passage lorsqu’elle circulait entre les tables, et à repousser d’une remarque cinglante les plus audacieux de ses soupirants avinés. Seulement, malgré toute sa maîtrise et son expérience, la jeune femme craignait Vidal au plus haut point. Si certain de ses clients étaient de véritables brutes, lui était mille fois pire. C’est donc toute tremblante, qu’elle avança pour remplir la chope du colosse, une énième fois depuis le début de l’après-midi.

    Elle espérait secrêtement, qu’ivre de ses boissons, il s’écroulerait sur la table et s’endormirait avant la fin de son service, à 22 heures. Sans quoi, il la suivrait certainement comme la dernière fois…

    La dernière fois, c’était il y a quelques jours à peine, Vidal avait passé la journée au bar à descendre des litres de bières, et ne l’avait quitté que pour emboîter le pas à la jeune serveuse. Heureusement pour elle, une autre affaire avait distrait le colosse cette dernière fois et il s’était par bonheur détourné de sa proie. Elle n’aurait pas cette chance une seconde fois, elle le savait.

    Et pourtant, après avoir terminé la chope qu’on venait de lui re-remplir, le colosse se leva et quitta le bar, visiblement attiré par quelque chose au dehors.

    Derrière le comptoir, la jeune serveuse se signa, remerciant notre père d'avoir épargné son âme de pécheresse.

    Au dehors, l’air amenait aux narines expertes de Vidal les odeurs âcres de la ville : l’odeur de fumier des rues, la puanteur d’urine des arrière-cours et des crottes de rats dans les égouts, les choux pourris et la graisse de mouton des cuisines, les entailles de poissons éventrés sur les étables, le remugle âcre des pots de chambres, la puanteur des bains corrosifs dans les tanneries de la ville, et ce que Vidal préférait par dessus tout : les abattoirs de la ville qui amenaient une odeur fauve de bêtes massacrées et de sang caillé – un odeur de mort.

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Fausto Dantes
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MessageSujet: Re: Un prêtre et un feraï [Fausto].   Un prêtre et un feraï [Fausto]. I_icon_minitimeJeu 19 Nov - 14:43

Il faisait beau en ce samedi matin, rien de mieux pour aller faire un tour au marché de la ville. C’était bien le centre névralgique de la cité, Fausto avait toujours particulièrement apprécié de s’y promenait, que ce soit dans n’importe quel endroit qu’il avait visité. C’était là qu’il avait le plus souvent l’occasion d’observer l’Homme dans toute sa « splendeur ». On y voyait de tout, les gens se côtoyaient sans plus de distinction de classe, riche ou pauvre, tout le monde avait besoin de faire ses courses.

Pour lui, c’était un moyen de se faire voir, d’aider ceux qui en avait besoin, d’écouter ceux qui voulaient lui parler, sans avoir besoin de se déplacer jusqu’à l’Eglise, il savait que pour certains, c’était une chose difficile à faire, mais ils avaient quand même besoin de ses paroles, sa bénédiction ou que sais-je. Le père Gabriel l’avait accompagné, pour lui montrer les choses importantes, mais était ensuite parti de son côté, le laissant à ses propres occupations.

L’Inquisiteur déambulait d’un pas tranquille, les mains dans le dos, parmi les étales, regardant d’un œil intéressé les différents produis qu’on lui proposait d’acheter. Car lui aussi, après tout, avait besoin parfois, d’acheter de quoi se sustenter. Il venait pourtant d’apercevoir quelque chose du coin de l’œil et sans attendre, sa main se posa sur le col du garnement qui partait à la course, pour le serrer et le tirer légèrement en arrière. Un regard des plus noirs et sévère sur le garçon qui d’un coup, n’en menait pas large. Il tendit une main, que l’on pouvait qualifier d’osseuse, dans sa direction, paume ouverte, comme un précepteur d’impôt qui attendait qu’on lui paie ce qu’on lui devait. Le môme baissa alors les yeux au sol, trouvant un intérêt tout particulier pour ses chaussures trouées, alors qu’il posait dans la main de l’homme un pain qu’il avait piqué quelques instants plus tôt, sur l’étale du boulanger.

L’ecclésiaste ne manqua pas de lui faire remarquer qu’il n’avait rien à gagner à faire ce genre de chose, que ça n’emmenait que des problèmes et qu’ils allaient se rendre tous les deux du côté du marchand lésé, pour qu’il s’excuse en bon et du forme. Pas de quoi réjouir le gamin, qui à chaque mot que prononçait le prêtre, palissait à vue d’œil, il devenait aussi blanc qu’un cadavre, mais le religieux lui fit alors un petit sourire rassurant, pour lui dire qu’il serait à ses côtés et qu’il tempérait bien vite la colère de celui qu’il venait de voler.

Ca ne manqua pas d’ailleurs et Dantes ne manqua pas de tact pour faire comprendre à l’adulte que cela ne servait à rien non plus de lui hurler dessus mais qu’il fallait lui pardonner, même s’il avait désobéit à l’un des 10 commandements, comme lui avait fait si bien remarquer l’homme, mais là n’était pas la question. Si le jeune se rendait compte de son erreur, car il était déjà bien assez puni - et vu la couleur de son teint, on pouvait dire qu’il n’en menait décidément pas large - de s’être fait mettre la main dessus pour son larcin, il pourrait se rattraper en l’aidant pour le reste de la journée, monnayant un petit payement à la fin de la journée s’il se débrouillait bien. En nature, du pain par exemple. L’adulte comprit bien vite son intérêt d’avoir de jeune bras débrouillard à son service et accepta. Le jeune homme quand à lui, n’avait pas réellement le choix, mais la perspective de pouvoir ramener à manger chez lui plus tard permettait de lui faire oublier le reste et le curé repartit avec un petit sourire en coin.

Voilà comment régler un problème qui aurait pu être épineux à la base, en le rendant utile pour les deux partis. Fausto s’arrêta alors devant un fruitier et attrapa délicatement une pomme rouge, qu’il fit glisser entre ses doigts. Fruit interdit, fruit du péché qui avait banni les hommes de l’Eden… ça ne l’empêchait pas d’apprécier d’en manger de temps en temps et celle-ci avait l’air appétissante.
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Vidal Guardio

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MessageSujet: Re: Un prêtre et un feraï [Fausto].   Un prêtre et un feraï [Fausto]. I_icon_minitimeSam 28 Nov - 19:18


    Vidal scrutait la place du marché. Et plus particulièrement cet homme. Pourquoi cet homme en particulier ? Parce qu’il puait la bondieuserie jusqu’au cou.
    Il devait certainement s’agir du père Fausto Dantes, venu seconder le père Gabriel depuis peu. Il était vrai que ces derniers temps, le père Gabriel avait beaucoup à faire : beaucoup de paroissiens à rassurer, beaucoup d’autre à enterrer… Sans compter qu’il devait faire face aux attaques que Vidal et ses hommes menaient sans relâche contre sa propre personne et contre sa bien aimée église. Le nouveau père Dantes n’était pas le bienvenue ici, et il n’allait pas tarder à s’en rendre compte.
    Le feraï observa sans bouger sa nouvelle victime, lequel était entrain de moraliser un gamin, dans le but de le remettre sur un chemin plus vertueux, lui emplissant sans doute la tête de la bonne parole de dieu.

    A défaut de pouvoir s’en prendre au créateur en personne, Vidal s’acharnait sur ses créations, avec une préférence très nette pour les hommes d’églises qui faisaient le lien direct entre le saint-père et les mortels. Ainsi, le roi feraï et ses hommes -des guerriers sans foi ni loi qui éprouvaient pour lui un étonnant sentiment fait de respect et de crainte mêlés de dévotion - ne manquaient jamais une occasion de bouleverser la vie du père Gabriel. Un jour il retrouvait un nouveau-né égorgé sur le parvis de son église, le lendemain il découvrait avec effroi le corps nue d’une religieuse crucifiée sur la porte de l’édifice.
    Tant de sacrilèges commandités par Vidal dans le but d’attiser la foudre de Dieu et de le refaire descendre sur terre.

    Le père Gabriel devait sûrement avoir des soupçons compte tenu de l’animosité que lui portait le feraï. Sans parler des terrifiants bruits de rues qui animaient la mauvaise réputation du colosse.
    Toutefois, sa qualité de prêtre le mettant à l’abris des jugements hâtifs et des commérages de cours, il n’avait accusé personne de manière officielle.

    - A votre bon cœur monsieur.

    Un mendiant se tenait à côté de Vidal, paume ouverte dans sa direction. Sa bouche puait les dents gâtées et le jus d’oignons, Son corps lui puait la sueur, les vêtements non lavés, le vieux fromage et les tumeurs éruptives. L’importun regretta ses paroles à la seconde même où le regard du ferai se posa sur lui. Il balbutia quelques paroles d’excuse, mais déjà ses pieds ne collaient plus à la terre. Vidal avait saisit le malheureux par le col, le soulevant au dessus du sol. Après quoi, il se retrouva à voler dans les airs et atterrit lourdement sur les fesses quelques mètres plus loin.

    Se détournant du mendiant, Vidal en revint à Fausto. Il fut à côté de lui en quelques pas de géant. Tirant sur la pomme du prêtre, il la lança avec semblait-il, pas moins de difficulté que l’homme qu’il venait de malmener. Puis, plantant ses yeux dans ceux de son adversaire, il cracha :

    - J’crois qu’y a quelqu’un là-bas qui aurait bien besoin d’un peu d'ta charité.

    Vidal aurait bien ouvert les hostilités tout de suite, mais il y avait beaucoup trop de monde aux alentours. Une émeute publique ne serait certainement pas au goût de Lucifer. C’était bien dommage. Si cela ne dépendait que de lui, le prêtre serait déjà au sol à mordre sa petite collerette. Mais cela ne dépendait pas que de lui, à son grand regret. Les ordres venaient de trop haut pour les déroger.

    Sur la place, tous les regards étaient tournés vers les deux hommes, alors qu’au loin un mendiant se relevait en gémissant et en se massant les reins…
    .
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MessageSujet: Re: Un prêtre et un feraï [Fausto].   Un prêtre et un feraï [Fausto]. I_icon_minitimeSam 12 Déc - 17:18

Avant même qu'il ne se passe quoi que ce soit, Fausto savait parfaitement qu'un homme l'avait approché dans de mauvaise intention. Ce n'était pas son instinct qui parlait, non, c'était plutôt son sixième sens, son odorat si fin qui lui permettait de detecter certaine chose. Et cette odeur de sang et de mort qui lui venait aux narines, manquant de le faire vomir y était pour beaucoup. Il ne fut donc quasiment pas surpris quand la pomme qu'il tenait entre les mains se fit retirée d'un coup sec et jetée comme un fétu de paille loin de son propriétaire.

Dantes tourna donc lentement les yeux sur le colosse qui se trouvait à ses côtés. Pas de doute, l'odeur émanait bien de cette brute et de toute façon, ce qu'il pouvait voir dans ses yeux ne pouvait que le confirmer dans sa pensée. Cet homme lui était complétement hostile. Tout dans son ton, sa façon d'être face à lui confirmait cette idée. Une sueur froide glissa le long de son dos, sans qu'il ne puisse totalement en connaître l'origine, mais il mettait cela sur le fait que si celui qui lui faisait face décidait de s'en prendre physiquement à sa personne, il n'en ressortirait assurément pas totalement indemne.


- Vous aurais-je offensé en quelque chose, mon fils, pour que vous réagissiez ainsi? En rapport donc, à la pomme qu'il venait de lui balancer.

Son regard se planta dans le sien, sans qu'il ne tressaille une seule seconde, malgré toute la haine visible de ce dernier. Quelqu'un avait besoin de lui? Il n'en doutait pas un instant, surtout si ce quelqu'un avait croisé la route de l'homme juste avant. Il jeta alors un oeil à la ronde, pour voir de quel misérable il parlait, celui-ci semblait en piteux état, encore plus que par la simple pauvreté qui était son lot et il fronça légèrement les sourcils, avant que son attention ne se porte à nouveau sur le colosse.


- J'aurais pu lui faire don de mon repas, si vous ne l'aviez pas prit pour un projectile bon à lancer ainsi. Quel gâchis.

Son ton était des plus calme, réfléchit. Il ne montrait rien qui pouvait faire croire à son vis-à-vis qu'il pouvait le craindre à l'instant. Les regards étaient tous portés sur eux, les gens de la ville connaissant parfaitement à qui le prêtre faisait face, étaient du genre inquiet de voir la suite de l'échange, il risquait de s'en prendre un dans le nez.

De son côté, l'Inquisiteur finit par reconnaître son "agresseur", Vidal Guardio, le Père Gabriel l'avait mis en garde contre lui. On le disait totalement hostile à tout ce qui touchait de près ou de loin à l'église et on racontait des horreurs à son sujet. L'homme de Dieu n'était pas du genre à juger son prochain ainsi, mais il fallait bien avouer, que l'avoir ainsi face à lui, lui permettait de croire bien volontiers tout ce qu'il avait entendu à son sujet.

Le portrait qu'on lui avait alors fait de cet habitant du château, faisait penser à l'enquêteur qu'il avait peut-être sous la main un bon suspect pour les meurtres perpétrés dans les rues de Roccianera. Et si c'était bien le cas, il avait du souci à se faire, réellement.
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MessageSujet: Re: Un prêtre et un feraï [Fausto].   Un prêtre et un feraï [Fausto]. I_icon_minitime

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