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 Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano]

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Fausto Dantes
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Fausto Dantes


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MessageSujet: Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano]   Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano] I_icon_minitimeDim 11 Oct - 16:43

-Premier poste-


Accoudé contre la fenêtre de la diligence, qui le rapprochait de plus en plus de sa nouvelle demeure, la ville de Roccianera. Si la ville intéressait d'un coup l'Inquisition, c'était bien parce qu'on rapportait depuis quelques temps au Saint Siège, que des événements anormaux s'y déroulaient. C'est pourquoi le Père Dantes y était envoyé. Il fallait qu'il mène son enquête et trouve la base de tout ces problèmes, car il semblait bien qu'une origine paranormale en était le précurseur.

Une main gantée était posée sous son menton pour supporter le poids de sa tête tandis que son regard semblait être totalement perdu dans le vide, il ne s'accrochait à rien, le paysage défilait sous ses yeux sans qu'il n'y porte aucune réelle attention. Pourtant, la lumière du couché sur les champs avoisinant offrait à celui qui savait observer une vision des plus magnifiques.

Mais Fausto n'avait pas le cœur à s'émerveiller sur les diverses créations de Dieu, son esprit vagabondait quelque part. Il était totalement perdu dans ses pensées et luttait tant bien que mal contre Morphée qui le tentait de la rejoindre, alors que le mouvement du véhicule et le bruit des sabots qui tapent contre le sol, l'incitaient à se laisser bercer et à fermer les yeux, pour tomber dans un sommeil réparateur dont il avait tant besoin. Il se devait de lutter, encore un peu.

Une voix féminine, très sensuelle l'appelait des profondeurs de la nuit. Dantes fronça les sourcils, les deux bras croisé sur sa poitrine, il avait la nette impression d'être cloué à son siège, un voile noir barrait ses yeux, il ne pouvait donc voir quoi que ce soit. La voix se faisait de plus en plus proche, prononçant inlassablement son prénom, il la connaissait bien, il la craignait plus que tout. Un souffle chaud caressa alors son visage, sa nuque, il frissonna, tentant vainement de bouger afin de se libérer de l'emprise faite sur lui.


- Pourquoi est-ce que tu me fuis comme cela, Fausto ? Tu sais bien que je brûle de t’avoir et je sais que tu te mens à toi-même en refusant d’accepter que tu ne rêves que de me faire tienne…

Le prêtre sentit alors une main se poser sur sa cuisse, tout en légèreté, remontant avec une lenteur toute calculée le long de sa jambe. Ce n’était pas le moment de perdre les pédales, il devait être plus fort que ce démon, il ne lui ferait pas le plaisir de succomber… jamais ! Faisant appel à toute sa volonté, il contra la main qui le caressait, attrapant le poignet fermement et le jetant plus loin, accompagné d’un « NON ! » sonore.

Il se retrouva alors, les yeux grands ouverts, le souffle court, des gouttes perlant le long de ses tempes, face à la mine plutôt inquiète mais bienveillante d’un vieillard, qui avait, semble-t-il, voulu le réveiller.


- Ce n’était qu’un rêve, Monseigneur.


Qu’un rêve, oui, pourtant si réel. Les sensations n’étaient pas qu’un simple jeu de son esprit, il les vivait complètement. Son ennemi gagnait du terrain, toujours un peu plus, il le savait. Celui qui lui faisait face le sortit alors bien rapidement de ses sombres pensées, en accaparant son attention. Ce qui n’était pas un mal.

- Je suis le Père Gabriel (quand le prêtre de cette église sera inscrit, je changerais celui de mon PNJ), vous êtes arrivé à Roccianera.


Reprenant doucement ses esprits, Faust’ glissa une main dans la poche de sa veste pour en sortir un mouchoir en tissu, qu’il utilisa afin d’essuyer son front, tout en souriant légèrement à son confrère.

- Un mauvais rêve, mon frère. Excusez-moi pour cette entrée en matière peu orthodoxe, je ne pensais pas m’endormir si subitement. J’espère ne pas vous avoir blessé…

Le prêtre qui l’accueillait lui rendit son sourire, tout en lui faisant comprendre qu’il n’y avait aucun problème et qu’il n’y avait pas eu de mal.

D’un geste souple, il se leva pour mettre pied à terre, sortant enfin de l’habitacle infernal. L’inquisiteur leva les yeux au ciel et prit une grande inspiration, appréciant les senteurs du soir qui flottaient dans l’air. Rien de mieux pour le calmer complètement.

Une odeur particulière lui fit tourner la tête, une odeur de violette, rien de très imprégné dans les airs, mais pourtant parfaitement présente. Aucunement besoin de demander à son interlocuteur si lui aussi le sentait, il connaissait déjà la réponse à sa question. Gardant les yeux fixés sur la rue sombre qui lui faisait face, il s’attendait à voir sortir des ombres, une vieille connaissance.
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Adriano Tedeschi
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MessageSujet: Re: Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano]   Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano] I_icon_minitimeMar 13 Oct - 0:18

Pour la première fois depuis une semaine, le temps s'était découvert sur les montagnes de Roccianera, et le soleil éclaboussait de ses rayons vespéraux la combe majestueuse, écrin champêtre où trônait tel un joyau le château Tedeschi. Il semblait contempler la bourgade et ses bâtiments dépareillés comme un seigneur posant des yeux bienveillant sur ses sujets. L'église, érigée de manière peu commune sur un des flancs du centre-ville, faisait presque figure de berger couvant du regard le troupeau de ses fidèles.
Partout, les fleurs portaient haut les couleurs de leur saison embrasées par la lumière carmine, y compris dans le cimetière où l'on avait créé quelques discrets parterres pour permettre aux nécéssiteux de fleurir sans frais les concessions de leurs morts, déjà dépourvues de pierres tombales.
Un cheval apprêté pour la monte était attaché à l'entrée de ce sanctuaire. En entendant la voix du père Gabriel et les quelques mots échangés plus loin que la portée auditive humaine, son cavalier se redressa, déposant sur la tombe fraîche en face de lui un petit bouquet de violettes.

Il sortit du cimetière, portant encore quelques fleurs à la main, afin d'aller saluer l'inquisiteur, dont le bon prêtre de Roccianera avait avoué attendre la venue avec impatience. Adriano n'avait pas menti en répondant qu'il partageait ce sentiment.

Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque ses yeux, qui s'attendaient à voir débarquer un vieillard fleurant l'encens à cent mètres, se posèrent sur ce grand homme sec et massif à la fois, bien plus jeune que la chimère empoussiérée qu'il avait imaginée!
Ne masquant pas son étonnement, l'aristocrate amena son élégante silhouette au devant de celle du nouvel arrivant.



- Bonjour, père Gabriel, hêla-t-il en refermant le portillon derrière lui.
- Ah, bonjour mon fils. Votre visite tombe à point nommé! Je vous présente le père Dantes, venu prêter main forte à notre pauvre paroisse - mais je vous en avais déjà parlé. Mon frère, voici notre châtelain, sire Adriano Tedeschi.
- Moi qui pensais que vous arriveriez tard dans la nuit! Votre voyage a déjà dû être bien éprouvant...

Arrivé à hauteur des deux ecclésiastes, il s'inclina modestement pour saluer l'inconnu.

- Père Dantes. Je suis honoré de faire votre connaissance. Tenez...

Adriano tendit le bouquet de violettes qu'il avait à la main.

- Permettez-moi de vous offrir ceci, sans équivoque aucune bien évidemment. C'est un bien modeste cadeau de bienvenue, mais je saurai me rattraper.
- Vous êtiez à la cueillette, mon fils? demanda le père Gabriel d'un ton mi-accusateur, mi-amusé.
- Mon père, je ne suis certes pas un agneau, mais ces fleurs viennent de chez moi, et non de vos parterres, répondit le châtelain avec un sourire. La combe entière en est envahie... J'ai pensé à ce pauvre homme qu'on a retrouvé atrocement mutilé, reprit-il avec un air beaucoup plus sombre. Je me suis alors dit que quelques fleurs déposées sur sa tombe serait bien la moindre des choses que je puisse faire en mémoire de son martyr. Quelle abominable fin...

Il releva les yeux vers ceux de l'inquisiteur.

- Votre arrivée est porteuse d'un grand espoir, mon père. Je suis navré qu'autant de pression soit ainsi chargée sur vos épaules, autant que j'ai de peine à avouer mon impuissance face à ce qui se passe ici. Les autorités des pays proches n'ont pas daigné prêter l'oreille à nos appels et le nouveau gouvernement se moque de ses petits provinciaux, surtout quand ils sont chapeautés par un noble... Enfin. Que vous a-t-on dit de la situation?


Dernière édition par Adriano Tedeschi le Jeu 15 Oct - 20:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano]   Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano] I_icon_minitimeMer 14 Oct - 23:24

Au grand soulagement de Faust’, ce ne fût pas celui qu’il craignait qui sortit des ombres, mais un homme qui semblait bien sous tout rapport… ou presque. Il est évident que si le prêtre avait su l’identité réelle de celui qui s’approchait de lui, il n’aurait pas été plus rassuré, même pas mal inquiet en y réfléchissant. Bien évidement, en homme toujours sur ses gardes, il resta quand même méfiant, le temps de voir ce qu’il ferait. Et puis… cette odeur de violette.

Ca pouvait paraître étrange qu’il se fixe ainsi sur cette senteur, surtout qu’en voyant l’homme s’approcher d’eux, il ne manqua pas le bouquet de fleur qu’il tenait dans les mains et qui était justement des violettes. Mais elle n’émanait pas des plantes, non il avait la nette impression que ça venait du nouveau venu. Et il ne la reliait qu’à une seule chose… le Mal. Le Mal avait cette odeur. Il se souvenait de son combat contre son Némésis, une odeur de violette à l’en faire vomir avait prit possession de toute la pièce, alors qu’IL se révélait dans toute son horreur… ça l’avait marqué pour le restant de ses jours et surtout, s’était un des restes de son combat. Il détectait donc beaucoup plus rapidement le « paranormal » que ses congénères, pourtant, en homme minutieux, il ne se fiait pas qu’à son instinct et préférait mener son enquête, avant de sauter sur des conclusions hâtives.

Les deux résident de la ville le sortirent de ses considérations, alors qu’ils s’adressaient, chacun leur tour, à sa personne. Surtout que le clerc faisait la présentation de l’inconnu. Le châtelain, rien que cela. Il s’inquiétait même de son voyage, étrange, il avait rarement rencontré d’aristocrate qui pouvait penser à autre chose qu’à leur propre personne. Sans le savoir, Tedeschi, venait de marquer un point.


- Dormir permet au temps de passer un peu plus vite… pour lui faire comprendre que non, au final, ça n’avait pas été si éprouvant que cela. Il avait l’habitude de voyager, ce n’était pas la première fois qu’il parcourait des routes plus ou moins travaillées. Mais a y réfléchir, oui le voyage avait été éprouvant, surtout vers la fin. Pourquoi avait-il l’impression, d’entendre encore un lointain appel ? Il lui pourrirait la vie jusqu’au bout…

Son visage resta on ne peut plus neutre à la marque de politesse de son interlocuteur, pourtant, il lui rendit son salut de la tête, d’une manière tout à fait sobre mais pleine de respect pour le rang qu’il occupait.


- De même, Messire Tedeschi, j’espérais vous voir rapidement à mon arrivée, Dieu fait bien les choses.

Etait-ce un test pour voir comment il allait réagir à ce nom ? Peut-être oui… mais qu’importe. Il regarda le bouquet quelques secondes, presque dubitatif de ce présent. Avait-il au moins conscience de ce qu’elles pouvaient représentées ? Vrai aussi que les codes des senteurs n’étaient absolument pas connus de tous… il pouvait donc lui pardonner et accepta, au final, bien rapidement le présent. Le prêtre avait été un minimum éduqué et en bon chrétien, il ne refusait jamais un cadeau.

- Je vous remercie. Je sais me contenter des choses modestes, mon fils, le faste n’est pas une nécessité à mes yeux.

Fausto n’avait jamais aimé ces gens qui étalaient leur richesse devant les autres, pour montrer à quel point il valait mieux que tout ceux qu’ils côtoyaient. Ce monde lui était insupportable, il se sentait mieux auprès des nécessiteux.

Laissant les deux hommes à leur petite discussion, son regard se portant quelques instants sur ce qui les entourait, il ne manqua pas d’enregistrer quelques paroles, le fait que cet homme n’était pas un agneau, ce dont il ne doutait pas, son attention se reporta pourtant bien vite vers le maître du coin alors que celui-ci parla de meurtre.


- Quelles mutilations a-t-il subit ? Et sait-on qui les lui a faites ?


Son côté enquêteur venait d’être définitivement allumé. C’était pour cela, entre autre, qu’il avait été envoyé à Roccianera. D’ailleurs, l’homme s’enquit bien vite de savoir ce qu’il savait sur le sujet, après quelques remarques sur les autorités du pays. Il ne préféra pas relever, après tout, il ne se mêlait pas de politique, tout ce qui l’intéressait, c’était de sauver les âmes en détresses.


- J’espère ne pas vous décevoir. Il n’y avait absolument rien de prétentieux dans ses paroles, juste une sincérité à toute épreuve. Marquant alors un temps avant de répondre, il se lança dans un bref résumé de ce que ses supérieurs lui avaient dit. Pour faire concis, il se passerait des choses étranges dans votre ville, après, tout n’est que rumeurs qui demandent à être fondées, ou non. Si vous pouviez m’éclairer un peu plus sur ce que vous savez de la situation, je ne pourrais que vous en être redevable.

Car plus l’inquisiteur en saurait, plus il pourrait se faire une idée bien précise du mal qu’il y aurait à combattre.
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MessageSujet: Re: Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano]   Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano] I_icon_minitimeSam 7 Nov - 17:55

Si Adriano remarqua le pincement du père Dantes quand il lui présenta les fleurs, il n'en montra rien. Mais au fond, ça n'avait pas été dénué de calcul. Cela confirmait ce qu'il avait cru comprendre au sujet du nouvel arrivant : il connaissait bien mieux les démons que n'importe qui ici, à part les démons eux-même, sous leurs faux-sembants humains, évidemment.

Il écouta l'inquisiteur lui faire part de ce qu'il savait de Roccianera et des rumeurs qui courraient autour, une bonne façon pour lui d'évaluer ce qui se disait au delà du rempart formé par les montagnes. Et de jauger Dantes, bien sûr. Ce n'était pas son habitude de laisser des zones d'ombre sur ce qui menaçait son parti.

La mine sérieuse, le prince répondit donc à son ennemi le plus sincèrement du monde.


- La Bible décrit un certain nombre d'horribles mutilations, mais je ne suis pas certain qu'un tel carnage puisse y être retrouvé. La vue du corps était insoutenable, paraît-il. D'avance pardonnez-moi si je vous choque, mais il me paraît important que vous sachiez. La victime a eu la tête arrachée, les cervicales étaient à vif, sa mâchoire inférieure était désolidarisée de la tête qu'on a retrouvée à quelques pas du cadavre. Il avait été cloué à une palissade avec ses propres os brisés, dans une position grotesque... Les entrailles étaient en partie répandues à terre, sans être complètement enlevées, et la... le pauvre homme avait été dépecé, les médecins pensent que cela a été fait alors qu'il vivait encore.

Il avait beau être un démon, il n'en restait pas moins une personne délicate et il ne lui en fallait pas beaucoup pour s'autoconvaincre qu'un tel traitement était réellement immonde (immaginer la grossièreté avec laquelle le ferai responsable avait dû procéder suffit, car c'était un modus operandi caractéristique). Bien qu'en d'autres circonstances, il aurait pu trouver cela beau, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Le déchu avait un mode de pensée qui aurait échapé à beaucoup d'humains si il le leur avait exposé.

Le père Gabriel suivait la conversation, la mine grave.


- Il y a eu de nombreux meurtres ces derniers temps, dont beaucoup à l'heure où les tavernes ferment. Nous pensions d'abord à des rixes violentes, il y en a, peu mais cela arrive, et ce pouvait être une coïncidence au début. Mais les gens rentrent chez eux seuls, et se font attaquer à ce moment-là. Remarquez, maintenant, cela ne se voit plus, me semble-t-il, ils ont trop peur. Il n'y a qu'un trou qui reste ouvert jusqu'à plus de minuit, ce sont ceux qui sont malheureusement perdus depuis longtemps qui y vont. Enfin, tout cela pour vous dire que sortir de nuit à Roccianera est sans doute la pire des idées. On ne sait pas ce qui rôde dans nos rues, mais cette racaille est douée, brutale et agit en reniant toute morale. Peut-être y a-t-il plus d'un meurtrier, nous n'en savons rien. Tout le monde craint de laisser sa vie en menant l'enquête, nous n'avons pas de contingeant de guarde, même au château. Notre sécurité est assurée par nos chiens et les vaillants gaillards qui veulent bien porter le fusil contre les voleurs, mais ce village n'a jamais été préparé à ce qui s'y passe et cela fait presque deux ans que je suis ici : nous n'avions jamais subi d'attaque. Et, comme je vous le disais, les autorités alentours préfèrent nous ignorer.

Le père Gabriel reprit la parole ensuite.

- Nous déplorons également des disparitions...

Adriano tourna le regard vers lui, attendit, mais apparemment c'était à lui de continuer.
Il ne put réprimer un léger soupir.


- Oui. Ma... Ma jeune épouse est introuvable. Je ne sais pas comment c'est arrivé, c'était au soir de notre premier anniversaire de mariage. Elle s'est envolée alors que la soirée battait son plein, et personne n'a été capable de la retrouver depuis plus d'un mois maintenant. Comme vous pouvez l'imaginer, je crains le pire. D'autant plus qu'elle témoignait d'un état de santé un peu aléatoire avant cela, elle avait comme des fièvres délirantes, elle a pu se perdre n'importe où, faire n'importe quoi...

Il s'éclaircit discrètement la gorge. Le père Gabriel baissa les yeux.

- Enfin, elle n'est qu'une parmi tant d'autres. Plusieurs jeunes filles se sont plaintes de viol, en parallèle des six ou sept meurtres inexpliqués. Plus les disparitions qui étaient au nombre de treize au journal de ce matin, cela nous fait plus de vingts attaques sur les habitants de notre ville. Tout cela en moins d'un an. L premières disparition a eu lieu en mars dernier, puis il y en a eu une en mai, depuis s'y sont au moins rajoutées onze et nous sommes seulement en octobre...
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MessageSujet: Re: Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano]   Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano] I_icon_minitimeMer 11 Nov - 11:09

L’Inquisiteur écouta presque impassiblement les dires plutôt atroces de son interlocuteur. Il ne manqua pas du regard que son confrère se signa bien rapidement à la description de telles horreurs, blanchissant à vue d’œil, le nouveau venu quand à lui, avait appris à ne plus montrer ce genre de ressentiment, il se devait d’être fort pour les autres, voilà pourquoi on le mandatait en général, pour aller s’occuper des cas difficiles. Seul son regard qui s’assombrissait toujours un peu plus aux descriptions semblait montrer que ce qu’il entendait n’était pas pour lui plaire. Il n’aimait pas les actes barbares, encore moins gratuit, qui coutaient la vie à de pauvres âmes qui n’avaient rien demandées d’autre que de vivre paisiblement. Comme le pauvre bougre dont ils parlaient à l’instant, par exemple.

Il ne put pourtant placer un mot, celui qui lui faisait face continua sur sa lancée si bien commencée, pour déverser tout ce qu’il devait lui apprendre. La pilule était bien difficile à avaler. Voilà que le Vatican n’était au courant que du quart de ce qu’il se passait dans ce village. C’était bien pire que ce qu’il avait pu penser au départ. Certes, il avait entendu parler des meurtres, pas des détails, qui étaient pire que tout, il fallait bien l’avouer. Ce n’était pas parce qu’il avait déjà vu des horreurs, qu’il ne pouvait pas être choqué d’entendre tout ceci, quel humain normalement constituer aurait pu ne pas l’être ? Bien sûr, il n’en montrait pas grand-chose, mais il se devait de garder la tête froide, le plus possible. Ce n’était pas en se laissant emporter par ses sentiments qu’il pourrait faire au mieux pour aider les habitants de cet endroit.

Non, c’était impératif qu’il garde une certaine distance avec ce qu’il se passait, pour analyser au mieux les possibilités qu’il aurait à disposition, afin de combattre cette menace, qui mettait en danger ceux qui étaient encore en vie. Ce genre de tueurs… ils ne s’arrêtaient jamais, car vu la cruauté de la chose, ce n’était assurément pas un animal qui avait fait cela.

Sa mine était grave, sévère, il ne quittait pas du regard le châtelain, écoutant avec intention tout ce qu’il avait à lui dire, même si sa main se refermait peu à peu, comme un étau, sur le pauvre bouquet de violettes qui n’avait rien demandé, lui non plus. Voilà qu’il apprenait que des disparitions et des viols étaient aussi commis dans les rues de Roccianera, un vrai paradis, pensa-t-il amèrement.


- Dieu du Ciel… (air connu) avait-il lâché entre ses dents alors que le récit était cette fois-ci, bel et bien terminé. Tout en tendant les fleurs au père Gabriel, qu’il puisse avoir les mains libres pour réfléchir. Pas que ça avait une réelle importance, mais il aimait ne pas avoir d’entrave quand il était lancé ainsi dans une affaire d’une telle envergure, même si ce n’était que pour y penser et analyser les fait pour l’instant. Peut-être les avait-il viré de son champ de vision totalement inconsciemment, comme pour apaiser cette odeur qui ne le quittait pas, depuis qu’Adriano s’était présenté à eux et qui ne manquait pas de le faire divaguer quelque peu sur ce que pourrait être la chose qui se baladait en toute quiétude dans les rues, la nuit. Un Jack l’Eventreur avant l’heure, en pire.

- Je suis désolé pour votre perte. Ce n’est jamais facile quand une disparition nous touche personnellement, mais tant que le corps n’aura pas été retrouvé. Gardez espoir qu’elle est sûrement en vie quelque part et que vous la retrouverez. Avec un ton plus compatissant et totalement vrai, il ne jouait jamais à l’hypocrite et croyait en général à ce qu’il disait.

Il ne pousserait, pourtant, pas le vice jusqu’à dire « saine et sauve », mais au moins en vie, voilà bien la chose importante à retenir. Le prêtre avait cru voir dans le regard de son vis-à-vis, combien la disparition de sa femme semblait l’avoir touché, on disait que les yeux étaient le miroir de l’âme. Dantes pouvait dire que c’était bien le cas, pour certaines choses assurément, pourtant, il n’arrivait pas à mettre à jour l’âme de cet homme et son regard, au final, lui faisait froid dans le dos, quelque chose qui le mettait mal à l’aise, sans qu’il ne puisse encore mettre le doigt dessus.


- Y a-t-il eu des traces de lutte ? Quelqu’un a-t-il pu pénétrer chez vous pour l’enlever ? Ou serait-elle partie de son propre gré ? Sauriez-vous dire pourquoi ?

Ou comment mettre directement le doigt là où ça pouvait faire mal… mais s’ils vivaient dans un château, semblant être bien gardé en plus de cela. Il fallait être un fou pour vouloir tenter de s’en prendre à la femme du maître des lieux quand même.

- Les jeunes femmes agressées, ont-elles parlées ? Peuvent-elles décrire leur agresseur ? Son cerveau bossait à toute allure. Les disparitions… ont dirait qu’elles ont d’abord été bien pensées, préparées minutieusement. Mais puisque personne n’a pus retrouvée les premières, il a prit confiance et se croit invincible, il fera une erreur…

A croire que pour lui, tout était la cause d’une seule et même personne. C’était son premier jugement, l’homme de foi verrait peut-être à le changer au gré de son enquête, il lui fallait un point de départ malgré tout et c’était celui qu’il avait choisi.

- Votre tueur, je vais m’en occuper, il doit être possédé par le démon pour agir de la sorte. Et dire qu’il n’était pas loin de la vérité avec une phrase si commune. Je n’aurais assurément pas de repos, tant qu’il sera libre de ses mouvements. Tout ces événements que vous venez de me décrire, aussi atroce les uns que les autres, ont peut-être un lien entre eux…

Vrai que Fausto lançait un peu toutes ses questions et ses remarques au fil de ses réflexions, que le tout semblait bien désordonné, en vrac et plutôt dur à suivre au final. Ce qui était le cas, mais c’était la première démarche à faire, ensuite, il analyserait chaque information une à une. C’était long et méthodique au final, mais si par hasard, il avait à faire à des forces bien plus dangereuses qu’un simple détraqué, il lui fallait le temps de savoir à qui il avait à faire, aussi.

Depuis qu’il avait pu reprendre la parole, il s’était mis en mouvement, il avait besoin de bouger en même temps, une main plaquée dans le dos, l’autre venait se poser sous son menton, ses doigts glissaient avec légèreté sur ses lèvres, son regard se perdait dans les paysages alentours et ses pas le menaient vers l’entrée de l’église.

Puisqu’il n’y avait pas de police digne de ce nom à Roccianera, Faust’ serait un « policier » par substitution, même s’il n’aurait aucun droit d’arrêter légalement l’auteur de ces actes. Il savait que les villageois seraient rassurés de voir qu’un homme envoyé par une grande puissance s’occupait enfin d’eux.
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Adriano Tedeschi
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MessageSujet: Re: Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano]   Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano] I_icon_minitimeMer 16 Déc - 16:59

Les témoignages physiques de la tension que faisait naître ces révélations chez l'inquisiteur n'étaient pas pour déplaîre à la facette la plus maligne de l'âme du déchu, cependant, il avait suffisamment d'expérience pour savoir que la prudence et la dissimulation étaient toujours à privilégier. Aussi son art du camouflage était-il devenu une seconde nature : rien ne transparaîtrait de ce qu'il pensait vraiment, si tant est qu'il en ait encore conscience lui-même. Le double jeu était quelque chose de fort prenant quand s'y adonnait, mais il était clair que l'obscure vérité de ce qu'il était resterait en repos, bien enfouie dans un recoin de sa tête, supplantée totalement l'espace de quelques instants pour le transformer complètement en un jeune châtelain, un homme, un mortel, et rien de plus. Le caméléon se fondit dans les réflexions de Dantes pour les adopter comme siennes.
Après tout, le prêtre florentin n'était-il pas l'homme de la situation, celui en qui il faudrait désormais avoir toute confiance pour espérer retrouver la paix révolue de la petite bourgade alpine?


- Je vous remercie, vos mots sont ceux dont j'ai besoin. Alice a toujours paru heureuse de la vie qu'elle menait auprès de moi et de nos amis et domestiques. L'endroit lui plaisait beaucoup, qu'il s'agisse du château, du domaine, ou plus largement de Roccianera et ses alentours. Du moins c'était ce qu'elle disait et j'ai toujours cru bon de la croire sur parole, peut-être aurais-je dû être plus vigilent; mais elle paraissait si sincère... Vraiment je ne vois pas ce qui aurait pu la troubler au point de manifester les signes étranges d'angoisse dont je vous ai parlé, et qu'elle parte aussi spontanément, en s'entourant d'autant de mystère. Pourtant il est exclu qu'on soit venu l'enlever, les seules traces que l'on a pu relever dans le giron du château sont apparemment les siennes. Des pas de femme aux pieds nus, avec un rythme de course. A part la fenêtre brisée par laquelle elle est passée selon ces mêmes traces, il n'y avait aucune marque de violence. C'est curieux, d'ailleurs, qu'elle ne l'ait pas simplement ouverte, nos ouvertures n'opposent jamais de résistance à moins d'être fermées à clé...

Il suivait son interlocuteur en marchant à côté de lui, prenant soin de lui laisser un peu d'espace propice à la concentration tout en étant à claire portée de voix.

- Et puis nous n'avions pas d'ennemis. Enfin, il est plus ou moins acquis que, noble ou pas, on attire toujours la jalousie de certains pour des motifs divers, mais cette disparition n'a vraisemblablement pas de rapport avec l'argent. Il est vrai qu'Alice, en revanche, pouvait m'être jalousée, je la savais très convoîtée avant notre mariage, mais je doute fort que la raison y ait quelque chose à voir. J'ai pensé, alors qu'elle était encore chez nous, que ses peurs venaient peut-être d'une menace quelconque à son encontre venant directement de l'intérieur du domaine. J'ai donc mené personnellement mon enquête sur ce sujet, mais il m'est clairement apparu que personne en nos murs ne lui voulait le moindre mal. Elle y était très appréciée.

Il marqua une courte pause, semblant hésiter.

- Et puis vous vous doutez bien qu'elle n'était pas sans connaître les moeurs de la noblesse d'aujourd'hui... Dans l'état actuel des choses je ne peux plus rien vous cacher : il est arrivé que nos soirées en compagnie d'amis communs s'encanaillent un tantinet, mais rien d'inavouable ni qui n'ait échappé à la confession, si je puis me permettre. A vrai dire elle n'en semblait pas fâchée, elle est jeune, et joueuse comme beaucoup de jeunes femmes du monde... Je ne vois pas dans notre passé commun de quoi l'effrayer ou gâter son contentement. J'y suis encore réticent mais on me dit souvent à mots couverts que je ferais mieux de penser qu'un psychiatre aurait mieux su l'aider que n'importe qui. Si ce n'était qu'une crise, et je garde espoir que c'en était simplement une, je ne peux qu'attendre qu'elle reprenne totalement ses esprits en priant pour qu'elle ne tombe pas sur des personnes mal intentionnées.

Sa voix s'était maintenue avec un effort légèrement perceptible de neutralité, mais ces dernières phrases l'avaient achevée. Il détourna un instant le regard vers les hauteurs de la combe, ses sommets aux toutes premières neiges disparates, qui ne parvenaient pas encore à tuer les dernières fleurs de l'automne. Dans le coeur du déchu qui se refusait à l'admettre, peut-être le froid s'était-il trouvé dissipé par la force d'un attachement mal feint.
Son attention revint aux paroles de Dantes qui reprenait le sujet des jeunes filles disparues. "A la bonne heure", pensa-t-il sincèrement, le sujet n'était pas plus réjouissant mais au moins, il le supportait plus facilement.


- Non, les pauvres femmes sont désepérément muettes. Dans deux cas on a frôlé le suicide, c'est dire leur détresse... Mais le père Gabriel les a accueillies pendant quelques temps et elles n'ont plus jamais tenté de mettre fin à leurs jours, semble-t-il. Les premières jeunes femmes à avoir été prises pour cible ont seulement révélé qu'elles n'avaient rien vu d'où elles allaient ni d'où elles revenaient car elles était apparemment aveuglées, enfin, c'est ce qu'on a compris; toutes sont soit muettes soient poussées à l'incohérence par l'effort que leur demandent ces révélations. Je n'ai bien sûr jamais assisté à un interrogatoire quel qu'il soit, mais ce qu'on en a rapporté n'apporte rien sur l'identité du tueur, dont elles refusent de donner la moindre caractéristique, à moins qu'elles ne se souviennent absolument pas de lui.

Il eut une expression bizarre en se souvenant d'un épisode connu de toute le monde, qui était paru dans la presse du village :

- Une dénommée Luisa, dont le témoignage avait été publié après qu'un journaliste l'ait questionnée en présence d'un médecin, disait qu'il s'agissait d'un immense oiseau qui l'aurait emmenée dans les air au dessus de Roccianera, puis l'aurait laissée tomber de toute sa hauteur sur le clocher de l'église où elle... se serait "empalée", avant d'ouvrir les yeux sur un jardin en feu, où elle aurait dansé en compagnie d'une vouivre pendant qu'un cadavre jouait du violon.

Il laissa un silence prendre place une seconde, repensant de façon fugace à la crise de rire qu'avait eue Eurynome en lui apportant l'article. Il était reparti comme il était venu, sans avoir dit un mot au Prince, son rire de cauchemar résonnant dans le hall d'entrée.

- Je ne sais pas s'il s'agit d'une épidémie inconnue qui fraperait les femmes d'hystérie mais si c'est le cas, je me fais énormément de souci pour ma pauvre petit épouse. Ce récit avait fait rire certains, mais pas moi...

Et c'était vrai. Les démons connaissaient le visage d'Alice et savaient combien il était dangereux pour eux de s'en prendre à elle, mais aucun n'était connu pour sa retenue - c'eut été un comble -, et il arrivait à Lucifer d'entrer dans des colères sourdes en songeant à ce qui pourrait se passer si un de ces déchets osait s'attaquer à sa jeune humaine.
Il écouta Dantes finir de parler, et tenta de lui sourire.


- Je vous suis infiniment reconnaissant, à vous comme à votre organisation, d'avoir bien voulu prêter attention au mal qui nous touche. Je ne sais comment la situation peut évoluer et j'avoue avoir peur de notre incapacité à y faire face avec efficacité. Il est évident que tout habitant de céans est à votre entière disposition pour votre enquête, à commencer par moi.
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Fausto Dantes
Te Deum pour un massacre
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MessageSujet: Re: Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano]   Quand l'Inquisition s'en mêle... [Adriano] I_icon_minitimeDim 27 Déc - 14:42

Le fait que le prêtre lance le sujet de la jeune épouse, le mari ne manqua pas alors de se lancer dans une grande dissertation sur son cas. Et comme d'habitude, Fausta l'écouta silencieux, avec une grande attention et un certain respect. Il était clair que cet homme était touché par la disparition de sa femme, cela se lisait dans ses yeux, s'entendait à sa voix. A moins qu'il ne soit simplement, qu'un excellent comédien qui le menait en bateau. Ce qui était aussi, tout à fait possible, après tout, les disparitions au sein d'une famille, mettait en général en cause un proche de la victime. Tout en l’écoutant, il se disait que ce jeune homme était bien naïf de croire qu'il n'avait pas d'ennemis, après tout, comme il le disait si bien, l'argent créait certaines jalousies. Jalousies qui permettaient de commettre ce genre de crime, mais puisqu'aucune rançon n'avait été demandée et que la jeune femme avait prit la fuite...

- Ce que vous me décrivez du départ précipité de votre épouse, me donne l'impression qu'elle fuyait quelque chose. Etes-vous, réellement sûre que personne, au château, ne lui ait voulu du mal? Peut-être que quelqu'un ou quelque chose, lui a fait peur au point qu'elle ne s'échappe de chez vous... pour avoir carrément cassé une vitre, je dirais que tout cela n'est pas anodin.


Devait-il continuer son interrogatoire et en venir à une sphère un peu plus privée? Qui touchait assurément le couple en lui-même? Car pourquoi cette femme aurait fui l'habitat de son mari si quelque chose de terrible lui était arrivée, sans en parler justement à son époux? Etait-il au centre de ce problème? Un doute s'était installé dans l'esprit de l'homme de Foi, mais il préférait, pour l'instant, ménager encore un peu son interlocuteur.

Surtout que celui-ci continua sur sa lancée, pour tenter de comprendre le comportement de la mariée. Un frisson le parcouru légèrement au sujet des orgies, il ne s'y ferait jamais. Il ne comprendrait décidément pas le besoin qu'avait ces gens de se débaucher à ce point, lui disait que la dénommée Alice semblait plutôt apprécier en général... mais était-ce réellement le cas?


- En êtes vous sûre, Messire? Que votre femme appréciait réellement ce genre de moment, ou ne faisait-elle pas simplement cela pour vous faire plaisir? Pour éviter de réveiller une certaine colère en vous? Ne voulant pas vous décevoir? L'une de ces orgies à peut-être tournée mal pour elle et... elle a fui.


Car Dantes ne voyait pas pourquoi il fallait faire vivre ce genre de chose aux jeunes femmes, peut-être qu'elle avait rêvé d'un prince charmant et ce monsieur qui lui faisait face en avait l'allure. Mais le rêve s'était bien vite écroulé aux vues des mœurs de celui-ci... il n'avait pas été tendre, certes. Mais il se devait d'énoncer toutes les possibilités qui auraient pu permettre ce drame. Après tout, si Tedeschi ne voyait pas pourquoi il s'était déroulé, lui, tenterait de lui faire ouvrir les yeux.

Voilà qu'il revenait sur l'état de santé quelque peu spécial de cette femme.


- En quoi consiste ses crises... vous sauriez m'en dire plus?

Qu'il puisse analyser le danger potentiel qu'elle pouvait être pour sa propre personne. Il sentit son interlocuteur se détendre un minimum quand l'ecclésiaste changea de sujet, mais il fallait bien en revenir à ce qui l'avait amené dans cette petite bourgade. Toujours aussi attentif au récit, il resta des plus intrigué, en apprenant que les jeunes femmes semblaient avoir été carrément enlevée - comprenant de ce fait, encore un peu mieux la peur de l'homme pour sa compagne - et ayant, semble-t-il, subit des visions. Dieu... il y avait réellement quelque chose de paranormal là-dessous, les visions... ce genre de visions, il en avait eu, lui aussi. Pas de cette sorte en particulier, mais, qui pouvait y ressembler.

- Ces femmes sont-elles encore sous votre protection, mon frère? Lâcha-t-il au prêtre de la paroisse qui marchait à leur côté.

- Une seule, Monseigneur.

Faust' frotta énergiquement l'un de ses sourcils, avant de reporter son attention sur Adriano.

- Où sont les autres? Il va falloir que je leur parle. Je n'avais pas compris qu'elle avait été enlevée, ce qui aggrave encore un peu plus la situation.

Pour lui, enlèvement voulait assurément dire, groupe organisé. Pourquoi est-ce qu'un violeur en série prendrait la peine d'enlever ses victimes, pour ensuite les ramenée à bon port? Non, ce genre de démons avaient plutôt tendance à le faire à la va-vite, dans un coin caché et abandonné sa victime sans un regard... accompagné parfois d'un coup de couteau bien placé. Ce n'était pas le cas ici, le mal riait bien de lui en tous les cas.

- Je doute très sincèrement qu'une épidémie, comme vous dite, ait touché votre ville, Monsieur Tedeschi. Et je prends très au sérieux le témoignage de cette pauvre âme. Cet endroit est le terrain de jeu d'un homme, qui lui, ne doit plus avoir tout ses esprits. Il faudra l'arrêter au plus vite, avant que d'autres victimes ne tombent entre ses griffes. Un couvre-feu a été ordonné? Des groupes d'hommes en arme, osent patrouiller dans les rues à la nuit tombée? Il faudrait le traqué comme un animal, qu'il se sente prit au piège et fasse une erreur, c'est un bon moyen de lui mettre la main dessus.

Il parlait comme un chasseur, mais à force de courir après ce genre d'homme, il avait apprit les bases d'une traque. Ce qu'il craignait, c'est que ce qu'il risquait de chasser, ne soit en fait, pas si humain que cela.

- Je l'espère bien, mon fils. Car sans l'aide de toutes les bonnes volontés, nous n'arriverons pas à faire arrêter cet assassin.

Les lourdes portes de l'église se virent poussée par le Père Gabriel, avant de laissé entrer le florentin, toujours accompagné du patron des lieux. Il se signa alors, marquant une pause de quelques secondes, avant que son regard ne revienne sur l'homme à ses côtés.
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