Errance matinale

Anastasia venait inlassablement parcourir les longues allées meublées de tombes du cimetière de sa charmante et nouvelle ville, Roccianera, elle parcourait lentement et gaiement les innombrables chemins celluliteux qui serpentaient dans ce magique royaume du repos éternel. La principale raison de ses visites ne provenait pas de l’accueillante l’église à proximité, mais bien de l’intérêt, certainement trop grand, que la jeune femme portait pour les sépultures et leurs occupants très peu bavards.
Saska espérait secrètement, autant qu’elle ne voulait absolument pas, voir apparaitre sur un de ces nombreux monuments un nom qui lui rappellerait quelconque souvenir de sa tendre enfance au sein de sa famille biologique, tel que le nom de sa sœur…Enfin n’en possédait-elle qu’une ?

La jeune femme abaissa avec habilitée le capuchon en tissue lisse de sa cape bleu marine sur ses frêles épaules féminines. Un frisson de froid la parcouru tandis qu’elle s’approchait avec grâce du lieu sacré.
La nuit s’achevait quand Anastasia c’était réveillé, il se trouva que rester à se mouvoir avec lenteur dans une demeure ou aucune tache n’est à effectuer, aucune distraction à se crée la sylphide décida inopinément d’avancer de quelques heures sa quotidienne visite au cimetière…

Quand son corps délicat et pale apparut aux abords rassurant de l’église une foule de d’êtres humains semblait-il plus charmants les uns que les autres se précipitait à l’intérieur du monument sacré. Elle arrivait apparemment au moment du rassemblement des fidèles chrétiens de Roccianera.
Ayant été élevé dans une famille elle-même chrétienne Anastasia ne put résister, et comme nombre de personnes elle passa l’immense porte en bois. Ses chaussures, détenant un petit talons raisonnèrent tel une mélodie inattendue et attirante dans le lieu saint.
Accompagnées d’autres femmes et hommes de foie elle écouta les paroles bienveillante d’un homme de Dieu.

La cloche retentit sur les dernières belles paroles du prêtre. D’un même geste la foule se redressa, après effectuations les formalités religieuses, tous sortirent de la chapelle un sourire de béatitudes affiché, l’esprit marqué d’un tendre amoure envers les créatures façonner par leur Divinité.
Adressant un sourire communicatif à l’homme d’église Saska pris rapidement la direction des nouvelles stèles tout en recouvrant sa chevelure du capuchon foncé.

La jeune femme constat que le temps n’avait guère changé, simplement éclairci avec légèreté par d’infimes rayons d’un soleil refusant d’exposer sa splendeur, ensevelit par d’épais nuage gris. Resserrant sa cape autour d’elle tel un rempart au froid, Anastasia releva son regard pâle. Devant elle se dessina un corps d’être humain, à première vu un homme, celui-ci semblait penché sur une sépulture, piquer d’une curiosité enchantrice la sylphide s’avança vers l’inconnu masculin.
Oh ! Si Lucia la voyait! Songea elle égayée.
Un sourire mutin fendit les fines lèvres de la jeune femme. Elle qui venait inlassablement chaque jours connaissait à présent pratiquement toutes personnes fréquentant l’endroit, hors, cet homme-ci, elle ne l’avait jamais entre-aperçut auparavant.
Son visage semblait chercher quelque chose, toutefois sa position suggérait qu’il savait ce qu’il faisait. A moitié sûre d’elle Saska s’approcha jusqu'à ce que sa présence devienne flagrante voir même gênante.
Le regard pétillant, elle baissa la tête vers l’inconnu.

- Bonjour Monsieur, je me prénome Anastasia Del Sonno, se présenta la jeune femme comme ces tuteurs lui avaient appris, auriez-vous besoin d’aide ? Je connais pratiquement chacun des noms gravés sur ses pierres.

Lança elle rayonnante, sa voix cristalline tinta tendis qu’un nuage de vapeur s’échappait de ses lèvres.
Un cimetière ne se trouvait pas être, pour la jeune femme un lieu de tristesse, mais plutôt de recueille chaleureux et amical, les défunts aussi avaient le droit de rire, plusieurs fois elle leurs avaient parlé dans l’espoir d’aiguiller les pauvres rêves des quels les décédés se trouvaient prisonniers, évidemment, jamais ils ne lui avaient répondu…
Aujourd’hui pourrait-elle peut-être aider quelqu’un de vivant…

- Je m’appelle Milo, Milo Luciano……..Je suis arrivée il y a peu à Roccianera... J'ai appris qu'un vieil ami à moi était enterré ici, il y mort il y a très peu de temps mais je ne trouve pas sa sépulture ... en fait, son nom m'échappe. Il doit être parmi les tombes les plus récentes...

Milo Luciano introduisit lentement son regard sombre dans les éblouissants yeux lapis-lazuli de l’innocente sylphide, la chevelure soyeuse de l’homme tomba sur son visage masculin tel un rempart. Anastasia, aux anges de pourvoir aider une personne qui lui paraissait charitable sourit, dévoilant ses scintillante dans blanche aligné à la perfection, « une douce bouche embellit de perle de nacre » s’amusait à dire son père adoptif, Marco Del Sonno quand la jeune femme n’était encore qu’une enfant.
Elle joignit ses mains devant son abdomen, redressant ainsi le buste et avança avec grâce vers les nouvelles tombes qu’elle avait repéré.

- Je suis profondément désolée pour votre ami ; compatis à votre tristesse Monsieur Luciano. Sachez bien que si vous avez un besoin de vous confier ma demeure, qui se trouve non loin de celle des De Nevers vous sera toujours ouverte.

La jeune femme avait parlé avec une aisance et une innocence naturelle, cet homme, bien qu’encore quelque peu inconnu, ne lui semblait guère mauvais, elle l’aurait ressentis si non, non ? Peut-être pas puisqu’elle s’acharnait à ne voir que la gentillesse d’autrui. Son cœur fut véritablement touché, perdre un être quel qu’il soit, de la famille ou un simple ami se trouvait être généralement une épreuve que l’on pouvait vite qualifier d’insurmontable, un fissure au cœur…Elle continua sa lente ascension vers les fraiches sépultures regardant droit devant elle, ils pénétrèrent dans une allée de sapins mort, leurs vieille branche craquaient sous les pas délicats de la jeune femme la surprenant elle-même de temps à autres.

- Si cela n’est pas trop indiscret, venez-vous de loin Monsieur ?

Changeant brutalement de comportement la pur jeune femme attrapa le bras de Milo Luciano, et pivota à droite, elle emprunta un long et tortueux chemin vieux de quelque décennies. Autour de leur deux corps les nuages commençaient à blanchir, les rayons précieux du soleil se multiplier.
Anastasia se senti lentement envahit d’une mission, elle devait à tout prix redonner le sourire à ce pauvre inconnu qui lui paraissait des plus mystérieux et refermer, peut-être désirait-il juste de la solitude ? Des remords assaillirent la jeune femme, et si sa présence féminine le dérangeait ? Ses sourcils se froncèrent légèrement, ses dents pincèrent l’intérieur de sa joue à cette chagrinante pensée.

- Ne vous enfaite pas je vous conduits jusqu'aux nouveaux endormis Monsieur Luciano.

Inconsciente que l’homme puisse représenter un danger elle le tenait toujours, cela n’étais guère de bonne manière tel que les Del Sonno lui avaient appris mais dans ses moments de grande charité et de désire intense à faire redonner le sourire il lui arrivé quelque fois d’oublier son rang…. Un vent glacial se faufila brutalement autour d’eux, la capuche foncé de la jeune femme volta derrière elle, libérant sa scintillante chevelure blonde qui, jouant avec le vent volta autour d’elle. Soudain, le chemin sinueux déboucha sur une grande plaine sur laquelle se trouvait exposé bon nombre de sépultures bien plus jeunes que les précédentes.

- Et voilà ! Les plus récentes se trouvent ici ! S’exclama-elle radieuse.

Par-ci par-là ce trouvait même des trous fraichement remués près à accueillir un défunt.
Elle s’engagea dans le premier chemin, espérant avoir pu bonnement aidée son compagnon. Satisfait de son effet la sylphide regarda le Sieur Luciano avec tendresse. Elle désirait obstinément le voir sourire avec franchise. Relâchant le bras de son ami elle effectua quelques pas vers les petits chemins caillouteux qui serpentaient dans les allées. La sylphide ne résista pas à l’envie de replonger dans le regard sombre de Milo Luciano, elle laissa donc ses yeux vagabonder dans l’océan des iris de son interlocuteur.