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 Partie de chasse [Gaea]

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Vidal Guardio

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MessageSujet: Partie de chasse [Gaea]   Partie de chasse [Gaea] I_icon_minitimeMar 3 Nov - 20:11


    Partie de chasse [Gaea] Fall_110


    Dans la pauvre lueur de la lune pleine noyée par les brumes, une silhouette se dessinait. Une ombre qui traînait derrière elle chaos et destruction. Baal aimait la nuit. Lorsque celle ci engloutit en son sein le monde des hommes, ravalant tout espoir, nourrissant les inquiétudes et les peurs. La peur, Roccianera en était emplie. Les habitants s’enfermaient chez eux aux premières heures du crépuscule et le couvent de la ville n’avait jamais compté tant de pensionnaires que durant ces derniers temps. Cependant cette prudence n’était pas indue. En effet, depuis plusieurs semaines, bon nombre de phénomènes étranges avaient eu lieu à Roccianera, de la simple agression de rue en passant par les viols et les meurtres. Naturellement, ces phénomènes n’étaient pas sans lien avec les agissements de Baal et de ses chiens galeux, ils étaient même pour la plupart organisés par ses soins. Toutefois, si certaines personnes avaient fait le rapprochement entre ces méfaits et cet imposant colosse qui traînait dans la ville, d’aucun n’osait mettre de mots sur ses suspicions tant ce dernier les terrifiait.

    Pour l’heure Baal rentrait au domaine Tedeschi après une journée bien remplie. En effet, après avoir passé une bonne partie de l’après-midi reclus dans les sous-sols du château à boire les vins du prince, le Feraï s’était présenté à la Isola Deliziosa fort de son ivresse. Baal n’était pas le client le plus apprécié des libertines de la maison close, et pour cause il lui arrivait souvent d’amocher ces êtres de petites vertus. Les femmes n’étaient pour lui que de vulgaires morceaux de viande, destinés à assouvir ses besoins ; elles n’avaient aucun droit de parole, ni de décision. Souvent, il lui arrivait de se servir par lui même : de prendre la femme du mari dont il venait de triompher, de piocher dans les domestiques du prince Tedeschi ou bien de jeter son dévolu sur une simple passante dans la rue. Elles n’étaient rien de plus que des objets. Aucune ne valait la peine d’être prise en considération. Et surtout pas cette Marina. Comment Lucifer avait t-il pu se méprendre à ce point. C’était réellement insultant de sa part que de l’associer à pareille écervelée.

    Baal venait de franchir les portes du domaine princier, lorsqu’il se dit qu’un peu de sang clôturait à merveille cette journée déjà bien emplie de plaisirs interdits. Malheureusement, il ne pouvait retourner en ville à la recherche de quelques victimes. Lucifer l’avait mis sur le ban pour une durée indéterminée, le temps que les suspicions des habitions de Roccianera s’amoindrissent et que la ville retrouve une presque quiétude. Il ne fallait pas mettre en péril leur couverture. Le seigneur Feraï ne tolérait aucun ordre, exception faite lorsque ceci lui parvenaient du fils de Satan. Baal rejoignit alors ses appartements souterrain et s’arma de ses affaires de chasse. Il lui faudrait se contenter d’animaux pour ce soir.

    Le domaine des ombres connaissait bien Baal, et l’obscurité ne le dérangeait nullement pour chasser. Le Feraï pointa son arme devant lui et tira à l’aveuglette dans le décor. Les habitants de la forêt étaient désormais prévenus de sa présence… Il s’avança dans les sous-bois.




    .



Dernière édition par Vidal Guardio le Dim 22 Nov - 14:32, édité 3 fois
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Gaea Vermiglia

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MessageSujet: Re: Partie de chasse [Gaea]   Partie de chasse [Gaea] I_icon_minitimeMar 3 Nov - 23:30





Le nuits de pleine lune avaient des attraits différents selon les personnes.
Les poètes aimaient s'adonner à la contemplation simple de leur muse, chantres du pacifisme absolu ne serait-ce que pour une nuit d'abandon pur et entier à leur idéal.
Les loups, eux, chantaient la gloire de leur Mère, avant de partir en quête de leur pitance quotidienne, afin de lui rendre hommage par le sacrifice reconnaissant du sang de leurs victimes.


Même la plupart des rôdeurs des rues mal famées de Roccianera devaient dormir du sommeil de l'injuste à cette heure-là. Quelques uns, peut-être, avaient encore assez d'humanité en eux pour utiliser leurs clés après maints efforts de concentration éreintante, et rentrer au bercail.
Mais cette fois, Gaea ne faisait pas partie de ces loques avinées. Elle allait être à court de nourriture si elle ne faisait pas rapidement du ravitaillement, et comme le vol s'était avéré exceptionnellement maigre, elle avait décidé de faire des heures sup' en chassant activement de nuit. Elle aurait aussi bien pu poser des pièges, comme elle le faisait souvent, mais elle savait que beaucoup d'entre eux étaient encore en place et elle avait faim de chair bien saignante maintenant.

La quiétude de la forêt les nuits de pleine lune avait cet étrange on-ne-sait-quoi d'irréel, de sublime, de parfait qui résidait dans l'extase fantastique de chaque souffle végétal flirtant avec les ombres, cet éternel jeu de séduction au sein-même du royaume de Diane dont la tueuse, malgré toutes ses réticences à s'attendrir ou même à seulement baisser un peu sa garde, était tombée amoureuse. Tout y trouvait une harmonie si profonde, la lumière, les couleurs, les sons, les sensations tactiles, que les délices de la sérénité était parfois plus forts que la vigilance, et Gaea était sûre que si elle l'avait réellement voulu, elle aurait pu s'endormir à jamais au coeur des ténèbres, pour veiller à son tour sur ces lieux tant aimés sous forme animale, comme ses milliers de frères et de soeurs immortels.




Le rugissement tonitruant de la poudre vint pourtant fracasser ces rêveries bucoliques.

La tueuse se raidit d'un coup, se mêlant instinctivement au silence environnant, lequel n'était plus si complet depuis qu'Echo courait, affolée, par tous les sentiers, pour éveiller les créatures en danger de mort.
Mais l'oreille attentive de Gaea n'eut pas de mal à discerner dans ce vacarme discret la marche lourde et prédatrice d'un autre bipède. Aussitôt, elle songea avoir été repérée, et comme pour confirmer cette idée, sa chair se rappela à son bon souvenir, et ses mâchoires manquèrent de craquer sous la pression qu'elle leur fit subir pour retenir son gémissement de douleur.
Sa main bondit à son bras gauche où un violent picotement plantait ses crocs hargneux : lorsqu'elle ôta sa main, un filet de sang y brillait, vibrant encore de vie pure dans sa robe carmine.


* ... et MERDE !! * hurla la chasseresse au plus profond d'elle-même.

Les informations se bousculèrent dans son esprit.
Elle était allée trop loin, elle le savait.
Elle était sur le territoire du château Tedeschi, elle l'avait deviné aux marques naturelles qui jalonnaient la forêt à sa frontière, mais n'avait pas respecté la règlementation, pensant que personne n'aurait l'esprit assez alambiqué pour venir lui chercher des poux en plein milieu des bois à une heure pareille.
Elle avait été repérée pourtant, la preuve. La menace semblait réelle : celui qui l'avait blessée, au son produit par son arme, n'était pas un rigolo.
Et pour couronner le tout, il n'était pas loin : les meilleurs fusils actuels n'avaient pas une portée mirobolante non plus, du moins, pas ceux que l'on trouvait en Italie.

Une seule consolation : il l'avait seulement éraflée. Ou bien il était très mauvais, et elle avait de bonnes chances de s'en tirer, ou bien il avait tiré à l'aveuglette, et là... le pire pouvait encore arriver.

Plusieurs choix s'offraient à elle : elle pouvait aller se planquer dans le premier creux qu'elle trouverait. Un rapide coup d'oeil autour d'elle lui apprit qu'il n'y en avait pas. Son pouls s'accéléra d'un cran. Elle pouvait fuir en courant et signaler illico sa position, mais elle n'avait pas envie de parier sur le manque de maîtrise du tireur étant donné la personne à qui appartenaient ces terres manifestement bien gardées.
Alors quoi, rester là et se rendre?

Elle fronça les sourcils. Il en était absolument hors de question.

Avisant après ces trois ou quatre secondes passées à évaluer la situation (déjà trop selon elle), un arbre auquel elle pourrait facilement grimper malgré l'absence de cordages suffisant à la supporter dans son équipement actuel, qui communiquait avec d'autres.
De là, au vu du feuillage épais, elle pourrait observer sans être repérée visuellement, ce qui serait déjà un plus remarquable dans sa situation bien mal partie.
Elle s'y dirigea et exécuta son plan avec autant de discrétion qu'une bête sauvage traquant sa proie, et bien que la situation soit inverse, elle retrouva immédiatement son sang froid.


La chasse était ouverte.
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Vidal Guardio

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MessageSujet: Re: Partie de chasse [Gaea]   Partie de chasse [Gaea] I_icon_minitimeSam 7 Nov - 0:25

    Le ciel était agité, les nuages couraient dans le ciel se disputant tour à tour une danse avec la Lune. Dans les sous-bois, le coup de feu tiré par Baal venait de mourir dans un dernier échos.

    Les habitants de Roccianera restaient le plus que possible à l’écart de cette forêt, présentée comme sombre et maléfique dans le folklore du pays. Le bruit courait que des monstres à trois têtes s’y terraient, guettant l’imprudent qui aurait perdu son chemin. Que des goules, sous l’apparence de jeunes femmes à la beauté ensorceleuse entraînaient les hommes au cœur de la forêt avant de les dévorer vivants. Ou encore que chaque arbre, couvrait à ses pieds un nid de dragons engourdis… Des superstitions montées de toutes pièces par quelques fabulistes dans le but d’effrayer les jeunes filles et de faire horreur aux enfants. Cependant, même les plus grands et les moins bigots se gardaient bien d’aller dans la forêt. Encore plus ces derniers temps, où la réalité semblait trouver échos dans ces sombres histoires. Et bien, qu’il n’était en réalité question ni de monstre à trois têtes, de goule ou de dragon, la menace était belle et bien là. Des monstres sous formes humaines pullulaient dans les rues de Roccianera, apportant avec eux la peur et la mort. Des démons. L’un d’entre eux s’était même imposé comme puissant auprès des habitants de la contrée qui, loin de se doutaient de la réelle situation, lui accordaient confiance et reconnaissance.

    Baal, était l’un d’entre eux et probablement l’un des plus dangereux. Autrefois prénommé Vidal, ce conquérant sanguinaire n’avait pas hésité une seule seconde à oublier son nom pour celui de Baal et à embrasser le seau du diable. Les habitants de Roccianera avaient toutes les raisons d’avoir peur. Ils vivaient en compagnie du pire tyran que la création n’ait jamais portée. Incalculables étaient les meurtres qui portaient sa griffe, trop - mais jamais assez.

    En réalité, Baal n’excellait pas dans la chasse au petit gibier. Et pour cause, il n’avait aucune patience, reconnue comme étant la qualité impérativement requise du chasseur émérite. Se cacher dans un trou et n’en plus bouger ne faisait pas partie de ses pratiques de combat. Par de nombreuses fois déjà, ce guerrier avait prouvé qu’il ne jurait que par sa frénésie meurtrière, rarement par une attente silencieuse et disciplinée telle que l’exigeait la pratique de la chasse.

    S’enfonçant toujours plus dans la forêt, le guerrier Feraï scrutait les alentours à la recherche d’un corps, mouvant dans l’obscurité. Bien qu’il semblait en réalité, peu probable qu’il aperçoive quelque chose. Si la patience lui était étrangère, il en était de même pour la discrétion et il y avait fort à parier que toutes les bêtes avaient détalé en l’attendant arrivé.

    Au loin, Baal entendit la cloche de Roccianera se mettre en branle. L’âme de bonze égrena douze coups. Minuit. Heure où les créatures de la nuit quittaient leur léthargie pour dévorer les enfants et violer les jeunes jouvencelles…

    Un bruit se fit entendre dans le silence de la nuit. Un battement d’aile, un oiseau prenait le saut pour s’envoler. Baal porta son fusil à l’épaule.

    Un second coup de feu déchira la nuit.
    L’oiseau s’écrasa sur le sol.
    Mort.

    Le feraï fit les quelques pas qui le séparait du corps inerte de l’animal. Il rangea son fusil à l’intérieur de son long manteau et s’accroupit pour ramasser la dépouille. Maigre prise. Ce n’était qu’une mise en appétit. Joignant le geste à la pensée, Baal porta l’animal à sa bouche et lui déchira l’abdomen d’un coup de dent. Puis, il jeta ce qui restait de l’oiseau au loin, avala sans même mâcher ce mélange de plumes, d’os, de sang et de chair et s’essuya la bouche d’un revers de main. Après quoi il cracha et se moucha dans ses paumes.

    C’est alors qu’il les aperçut, malgré le très peu de lumière présent dans les sous – bois. Il y avaient dans la terre humide, des empreintes humaines qui n’étaient pas les siennes.

    Des empreintes fraîches.

    Bien plus petites et bien moins profondes que celles qu’il avait lui même laisser. Elles devaient appartenir à une personne menue. Probablement une femme. Le Feraï s’accroupit et passa ses doigts sur la terre mouillée. Il les porta ensuite à son nez et les renifla. Il subodora quelque chose.

    Les empreintes étaient très fraîches.

    Une dizaine de minutes au maximum.

    Vivement, le Feraï se releva et scruta les horizons. Il suivit du regard la course des empreintes. Ces dernières s’arrêtèrent au pied d’un arbre. Une jeune femme se trouvait très probablement perchée là haut. Peu de chance qu’elle ait eu le temps de redescendre, dans lequel cas Baal l’aurait entendu ou vu. Aussi discrète fut-elle. Etait-est ce une domestique du château ? Etait – elle armée ? D’un geste vif, le Feraï attrapa son fusil et le pointa en direction de l’arbre.

    - Descends !

    Dommage qu’Adriano lui ait donné l’interdiction de tirer… Quoique, qui s’en apercevrait, au beau milieu de la forêt…



    Partie de chasse [Gaea] Loup10



Dernière édition par Vidal Guardio le Ven 20 Nov - 19:39, édité 1 fois
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Gaea Vermiglia

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MessageSujet: Re: Partie de chasse [Gaea]   Partie de chasse [Gaea] I_icon_minitimeMer 18 Nov - 23:27

De son perchoir, la sauvageonne observait les environs, objectif premier de son choix. Mais ce qu'elle vit dépassait de loin la merde dans laquelle elle pensait s'être fourrée.

* Oh foutre... *

La silhouette massive qui s'avançait non loin de là, la gueule en sang malgré le soin approximatif avec lequel il s'en était débarrassé, transpirait la puissance et la bestialité. Elle la connaissait bien, elle ne comptait plus les fois où elle s'était attardée aux abords du château ou du village en lui-même pour garder les yeux fixés sur elle. Seulement ces fois-là, les battoirs qui lui tenaient lieu de mains ne portaient pas d'arme, et son sang se glaça en comprenant que c'était désormais foutu pour elle si elle s'y prenait comme une bucheronne, à sa bonne habitude.
Non, cette fois, il faudrait la jouer plus fine, ou du moins, essayer. Bien que la stratégie ne soit pas inconnue au bataillon, Gaea préférait toujours en venir aux mains directement, jouant du régulier effet de surprise que donnait son sexe une fois affirmé aux yeux de son adversaire.
Elle ne doutait pas que cette fois, il en serait tout autrement. Lui non plus n'avait pas l'air de privilégier la subtilité, aussi elle ne manqua pas de noter comme acquis le fait qu'il n'hésiterait pas une seconde à tirer sur elle si elle lui donnait plus de fil à retordre qu'une donzelle de la trempe de celles qu'il avait quelque fois malmenées quasiment devant elle, dans ces moments de débauche brutale dans lesquels il ignorait la paire d'yeux rivés sur lui.

Un instant, elle se demanda, comme plusieurs fois à ces instants-là pourquoi elle n'avait pas agi au lieu de se détourner et de poursuivre sa route dans les ombres alliées. Pourquoi elle, qui avait plutôt tendance à prendre la défense des femmes devant les hommes, n'avait-elle rien fait quand ce mufle infâme s'en était pris à plus faible que lui au vu et au su de tous? Pourquoi avait-elle feint l'ignorance comme tous ces autres rebus de fange qui rôdaient dans ces ruelles aux relents de misère et de mort?

Elle serra les dents en le voyant se pencher sur ses traces, erreur qu'elle considéra comme puérile et d'une imbécilité profonde.
C'était parce qu'elle voyait en lui un idéal. Aussi aberrant que cela puisse paraître. C'était le seul homme capable de lui tenir tête sans être risible à ses yeux. Le seul qu'elle estimait à la hauteur de ses exigence à jamais tues, celui qu'elle aurait rêvé affronter "mano a mano" si l'on peut dire, à l'époque où elle n'avait que la rage de détruire, à l'heure où rien d'autre ne comptait pour elle que le plaisir de tuer pour empocher sa thune.
Là, elle ne gagnerait rien à le refroidir, bien au contraire. Et pourtant...

Il lui inspirait ce même désir de violence et de barbarie. Ce goût métallique, sanguin, par lequel elle prenait tant de plaisir à se laisser emporter.

Là, il leva la tête vers son refuge provisoire, et sa voix de rocaille tonna dans la lente et soyeuse opacité nocturne. Elle eut un mouvement de recul pour se mettre un peu plus à couvert, soucieuse de ne faire aucun bruit et de ne surtout rien faire bouger. Il fallait qu'elle reprenne le contrôle sur elle-même.

Avait-elle envie de se plier à sa volonté pour tenter de vaines négociations? Pas du tout.
Préférait-elle mourir sous ses mains dans d'atroces souffrances?
... A vrai dire, voir l'animal de plus près avait quelque chose de tout à fait attrayant.

Oh comme elle se maudissait parfois.

Elle avisa les arbres voisins. A bien y réfléchir, emprunter la voie des airs, périlleuse mais pas du tout infaisable selon son expérience des courses-poursuites, était une option de secours assez séduisante quand on cherchait désespérément un compromis. Bien, et que ferait-elle ensuite...
Elle se rendit compte en effectuant un très rapide tour d'horizon qu'ils se trouvaient non loin d'un réseau de pièges qu'elle avait disposés un peu partout. Juste à côté de leur zone.
Elle prit une grande inspiration...


Ni une ni deux, ses jambes partirent au quart de tour dans un élan calculé, et elle parvint sans mal à zigzaguer entre les différentes possibilités de chute qui s'offraient à elle, sans manquer de surveiller par à-coups les faits et gestes de son poursuivant.
L'ordre dans lequel elle se déplaçait paraissait sans logique aucune, pourtant, elle savait exactement ce qu'elle faisait, habituée à parcourir la forêt de long en large, surtout aux abords du domaine Tedeschi qu'elle prévoyait d'investir de longue date.

Ses pieds touchèrent le sol avec souplesse et l'atterrissage ne la ralentit pas.
Elle courut avec la même vélocité rare vers la zone des pièges, et en passant le premier, elle se rendit compte qu'ils étaient vraiment réussis du point de vue du camouflage. N'importe qui se laisserait prendre et tomberait de tout son poids dans un de ces trous en forme de crevasse d'une profondeur de trois à quatre mètres, c'était forcé...
Mais il n'était pas n'importe qui.
Résolue à continuer de le mener par monts et par vaux à travers ce maillage mortel s'il le fallait, elle retrouva en un instant tous ses réflexes précédemment amoindris par la découverte de l'identité de son assaillant. La tueuse assoiffée de sang prit le pas sur l'humaine froide et farouche, malgré que les rôles soient pour une fois à l'opposé de ce qu'elle vivait, lors de chasses qui lui parurent dater de la veille, comme si elle n'en avait jamais été sevrée.
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Vidal Guardio

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MessageSujet: Re: Partie de chasse [Gaea]   Partie de chasse [Gaea] I_icon_minitimeSam 28 Nov - 22:54

L’air de la nuit n’amena aucune suite à l’ordre du feraï. Aucun mouvement dans l’arbre ne se fit entendre, aucun bruit. Rien qui ne pu trahir la présence de l’intruse. Cette dernière devait probablement être apeurée, dans l’impossibilité de faire le moindre geste. Paralysée par une promesse de mort, certaine et incontournable à la minute même où elle était devenue la proie de Vidal Guardio. Une proie sans défense, tapie dans l’ombre de sa médiocre cachette. Le feraï fronça les sourcils, visiblement contrarié par le manque d’audace de sa victime. Toutefois, il n’abaissa pas son arme, ni sa vigilance. Il n’était pas devenu le guerrier qu’il était en sous-estimant ses adversaires.

Soudain, Un sifflement fendit l’air, suivit d’un bruit étouffé. Il ne fallut pas longtemps à Vidal pour comprendre que l’intruse avait quitté son perchoir, dans la folle tentative de s’échapper par la voie des airs. Ses instincts de chasseur aux aguets, le feraï démarra au quart de tour, s’élançant à la suite de sa proie. Son fusil toujours en main, il se dirigeait grâce aux bruissements des feuilles, agitées par la course effrénée de l’habile acrobate. Néanmoins, ce fut là sa seule erreur, le reste de son échappade était parfaitement maîtrisée. La fuyarde avait incontestablement de l’expérience et filait comme une flèche d’arbre en arbre.
Cette constatation ne fit qu’augmenter la hardiesse de Vidal, qui n’avait pas rencontrer d’adversaire passablement convenable depuis des lustres. Les habitants de Rocciannera étaient décidément bien décevants. De pauvres larves, enfermées dans leur cocon confortable et sécurisant. Si il s’écoutait, Vidal les décimerait tous autant qu’ils sont, et les enverrais porter un message spécial au saint-père.

Au sol, Vidal slalomait entre les troncs et les racines, surveillant attentivement les horizons. Par expérience, il avait appris à se méfier de la trajectoire indiquée par l’ennemi. Tomber dans un traquenard ou dans une embuscade était une faute de débutant qu’il ne pouvait pas se permettre de faire. Ainsi, il laissait à la fuyarde quelques longueurs d’avance, préférant courir en arrière…

Un autre se serait sûrement demandé qui était cette étrangère zélée, et ce qu’elle faisait à une heure aussi tardive dans la sombre foret de Rocciannera. Vidal lui, s’en fichait pas mal. Elle n’était qu’une proie. Rien d’autre. Un corps, un amalgame de lymphe et de sang qu’il éventrerait bientôt de ses mains.
Ce qui l’intéressait à la rigueur était de savoir si elle était bonne à baiser. Mêler le sexe au sang faisait parti de ses petits plaisirs. Le reste ne trouvait pas d’importance à ses yeux. A quoi bon ? Elle serait morte avant que le soleil ne se lève, et son existence ne saura alors plus. Inutile donc, de s’encombrer d’informations qui ne vaudront plus dans quelques minutes.

Les bruissements des feuilles stoppèrent. Le feraï s’arrêta, considérant les alentours avec attention. Toujours aucun bruit. Soit la fuyarde s’était arrêté dans un arbre, soit elle avait mis pied à terre…
Vidal avança, mais à vitesse de tortue cette fois, prêt à faire feu ; il se passait quelque chose…
La dextérité de la fuyarde était un véritable atout. En temps normal, elle aurait profité de ce semblant d’avantage et aurait saisi l’unique chance de se sauver. Abandonner la voie des airs et mettre pied à terre signifiait jouer sur le même plan que Vidal, ce qui s’avérait être une très, très mauvaise stratégie - A n’en point douter.
Il se passait donc bel et bien quelque chose… Sinon, comment expliquer que l’intruse ait délibérément arrêter sa course afin de se trouver à la merci de son assaillant? - Tout en sachant que s’arrêter ou mettre pied à terre signifiait se faire rattraper par le feraï et mourir… Toutes ces acrobaties dans les arbres pour finalement décider de se rendre, semblait peu probable. Si elle avait pris le soin de le mener jusqu’ici c’est qu’il y avait obligatoirement une raison. Restait à savoir laquelle.

Méfiant, Vidal avançait dans la nuit, prenant gare à faire le moins de bruit possible. Au vu du temps qu’ils avaient passé à courir, ils devaient probablement avoir franchi les limites du domaine princier.

Sa proie avait effectivement quitté les arbres. De fraîches empreintes de pas se dessinaient sur le sol spongieux. Le feraï se remit à courir, suivant cette nouvelle piste. Non sans garder tous ses sens en éveil. Les empreintes qui filaient droit dans un premier temps se mirent ensuite à slalomer entre des obstacles invisibles. Des obstacles invisibles mhhh… Une idée traversa l’esprit de Vidal mais il n’avait pas le temps de s’arrêter pour vérifier son hypothèse. Courant sur les pas de sa proie, le colosse augmenta encore son allure. La fatigue ne l’atteignant point.
La malheureusement aurait dû rester dans ses arbres. Jouer sur le terrain de Vidal n’était pas recommandé…

Le feraï avait rattraper son retard sur sa proie, et bientôt il pouvait l’entendre courir à travers les sous-bois.

Dans la pénombre, une silhouette apparut. Féminine. Une longue chevelure brune battait son dos au rythme de sa course. Sans plus attendre Vidal redressa son fusil contre son épaule et fit feu en direction de ses jambes. Voilà qui lui passerait l’envie de courir…
Et n’oublions pas… vive les courgettes ! Partie de chasse [Gaea] Icon_eek


[Ouh... c'est vaseux... -_-']
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